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- JACQUES-ÉMILE BLANCHE OU L’OEIL MUSICAL

- BERNARD BOUTET DE MONVEL OU LA NAISSANCE DE L’ART DECO

- GEORGES LEPAPE OU LA FEMME ILLUSTRÉ PENDANT LA GRANDE GUERRE

- HIPPOLYTE BLANCARD OU L’ESTHÉTIQUE D’UNE CAPITALE EN RUINE

- MAURICE BOUTET DE MONVEL OU LES RÉVÉLATIONS D’UN PAYSAGE D’ALGÉRIE

 

 

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MUSÉE NATIONAL D’ART DE ROUMANIE

JACQUES-ÉMILE BLANCHE OU L’OEIL MUSICAL

PAR STÉPHANE-JACQUES ADDADE

 

 

Jacques-Émile Blanche ou l’œil musicalJacques-Émile BlancheSi Jacques-Emile Blanche (1861 - 1942) est un peintre resté célèbre pour ses innombrables portraits de l'intelligentsia française et anglaise de son temps - on doit ainsi à son pinceau la très fameuse effigie de Marcel Proust (1892) - on sait généralement moins qu'il fut aussi un excellent pianiste, de sorte qu'il hésita, un temps, entre ces deux carrières.
Cette passion du peintre pour la musique, qui se cristallisa d'abord autour de l'oeuvre de Richard Wagner - Jacques-Emile Blanche fut un des premiers abonnés à la Revue Wagnérienne et effectua des pèlerinages à Bayreuth en 1888 et 1889 - le conduisit à entretenir, toute sa vie durant, des liens d'amitié avec des musiciens comme Gabriel Fauré, Claude Debussy, Igor Stravinsky, ou encore Francis Poulenc.... Elle imprégna également, nombre de ses toiles.
C'est l'un de ces tableaux où se mêlent peinture et musique qui est étudié dans cette première conférence. Une toile peinte en 1886, qui se voulut dans un premier temps un «Essai de décoration pour un salon de musique» dans lequel Jacques-Emile blanche s'attachait tant à exprimer son admiration pour James Whistler qu'à appliquer la théorie de Theodor de Wyzewa sur la «Peinture wagnérienne» , et qui dans un second temps, fut modifiée et rebaptisée par Jacques-Emile Blanche lui-même, en hommage à Claude Debussy, après qu'il avait fait la connaissance du compositeur par l'intermédiaire de son grand amour la soprano Marie-Blanche Vasnier...

 

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MUSÉE NATIONAL D’ART DE ROUMANIE / MERCREDI 03 FÉVRIER 2010

BERNARD BOUTET DE MONVEL OU LA NAISSANCE DE L’ART DECO.

PAR STÉPHANE-JACQUES ADDADE

 

 

Bernard Boutet de Monvel ou la naissance de l’Art DécoBernard Boutet de MonvelBernard Boutet de Monvel (1881 - 1949), que l'on connaît aujourd'hui pour ses paysages marocains peints pendant la première guerre mondiale, pour la puissante architecture de ces vues précisionnistes de New-York, réalisées au tournant des années 30, ou encore pour quelques portraits emblématiques comme celui du Maharadjah d'Indore, fut avant cela le portraitiste des sportsmen et des dandys. Mais son goût pour la simplification que lui avait imposé la gravure d'eaux-fortes en couleurs et le dessin d'illustration, comme son intérêt pionnier pour une certaine forme de peinture décorative en firent aussi, ce que l'on sait moins, un précurseur du mouvement Art-Déco.


C'est une des oeuvres emblématiques - bien que trop longtemps oubliée - de la naissance de ce mouvement, que cette conférence nous propose de redécouvrir et d'analyser. Car Esquisse pour un portrait, dont le titre volontairement manifeste donné par Bernard Boutet de Monvel avait été remplacé par celui, plus anecdotique de Portrait du Comte de Barral, devait, dès sa découverte par le public parisien en 1909, faire sensation et montrer la voie d'une esthétique nouvelle. Celle d'un détournement décoratif systématique ; celle d'une oeuvre fondée sur une forme non pas éclatée, morcelée, selon la proposition faite par certaine avant-garde, mais au contraire d'une forme rigoureusement structurée par le synthétisme géométrique, par la règle et le compas ; celle d'une oeuvre, enfin, fusionnant classicisme et modernité, épure et monumentalité...

 

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MUSÉE NATIONAL D’ART DE ROUMANIE / MERCREDI 14 AVRIL 2010

GEORGES LEPAPE OU LA FEMME ILLUSTRÉ PENDANT LA GRANDE GUERRE

PAR STÉPHANE-JACQUES ADDADE

 

 

Georges Lepape ou la femme illustrée pendant la Grande GuerreGeorges LepapeLes femmes demeurent certainement les héroïnes les moins célébrées de la première guerre mondiale. Et pourtant! Qu'elles fussent ouvrières, infirmières ou simplement marraines de soldats, leur contribution a été essentielle tout au long du conflit. L'illustrateur Georges Lepape (1887 - 1971) dont l'art délicat reste définitivement attaché aux créations du couturier Paul Poiret, leur a consacré tout son talent et un recueil de dessins. Le seul, à l'époque, qui leur rendît hommage.


C'est un de ces dessins - une des gouaches les plus emblématiques due au pinceau de Georges Lepape - que nous découvrirons et décrypterons lors de cette conférence. L'occasion, se faisant, d'évoquer le raffinement des miniatures de Perse et la vision du monde d'invraisemblance qu'elle développe ; les ballets Russes de Serge de Diaghilev, et plus particulièrement l'influence qu'exerça la silhouette longiligne d'Ida Rubinstein sur l'art de son temps, mais aussi Paul Poiret, à qui Georges Lepape rend hommage dans la figure prophétiquement hagarde d'un des soldats blessés ...

 

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MUSÉE NATIONAL D’ART DE ROUMANIE / MERCREDI 30 JUIN 2010

HIPPOLYTE BLANCARD OU L’ESTHÉTIQUE D’UNE CAPITALE E0N RUINE

PAR STÉPHANE-JACQUES ADDADE

 

 

Hippolyte Blancard ou l’esthétique d’une capitale en ruineHippolyte BlancardLe siège de Paris, puis la Commune qui suivit immédiatement, furent les premiers événements de l'histoire de France à avoir été abondamment photographiés.
Immédiatement après la capitulation de leur ville, le 28 Janvier 1871, un grand nombre de photographes parisiens se rendirent alentour, particulièrement à Saint-Cloud, pour voir les destructions provoquées par les combats contre l'armée prussienne.


Ainsi débuta une offensive d'un nouveau genre, celle des «artilleurs du collodion». Car la vision de ces destructions suscitèrent un incroyable engouement. Tant pour les artistes, qui vantèrent dans les bâtiments incendiés la beauté des ruines antiques, que pour l'industrie naissante du tourisme, qui, comme l'agence Cook de Londres, alla jusqu'à organiser des visites de Paris en ruine pour un public d'Outre-Manche...
L'étude d'un surprenant platinotype d'Hippolyte Blancard, d'après un négatif sur verre au collodion sec montrant les volets de la maison Sévin à Saint-Cloud, nous permettra de développer ces questions, tout en nous interrogeant sur la portée politique d'un tel cliché.


Cette étude nous permettra par ailleurs de nous interroger, sur l'influence qu'une telle épreuve, juxtaposant des éléments paradoxaux et alliant le verbe à l'image, put avoir sur des mouvements artistiques postérieurs comme le surréalisme...

 

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MUSÉE NATIONAL D’ART DE ROUMANIE / JEUDI 04 NOVEMBRE 2010

MAURICE BOUTET DE MONVEL OU LES RÉVÉLATIONS D’UN PAYSAGE D’ALGÉRIE

PAR STÉPHANE-JACQUES ADDADE

 

 

Maurice Boutet de Monvel ou les révélations d’un paysage d’AlgérieMaurice Boutet de MonvelLes années 1870 furent en France, une période riche en recherches picturales désormais fondées, grâce à l'enseignement des Réalistes, sur la seule observation. Elles virent ainsi l'explosion du «pleinairisme», qui poussa nombre de peintres à sortir de leur atelier pour travailler, sur le motif, lumière et couleurs.


Elles virent également la vulgarisation de la photographie, qui devint un outil indispensable à leur création.
Or l'Algérie, qui depuis Eugène Delacroix, cristallisait pour les artistes français l'irrésistible attrait de l'Orient, apparût comme un des lieux privilégiés de cette quête.


Grâce à l'étude d'une singulière vue de Mansourah, peinte en 1876 par Maurice Boutet de Monvel (1850 - 1913) sur les Hauts-Plateaux de Kabylie, qui pour faire l'apologie de la pâle lumière du Nord, du silence et du vide ne reprend aucune des conventions de la peinture orientaliste d'alors, cette conférence nous permettra d'évoquer ces questions, et nous amènera à nous pencher sur la conception romantique du paysage, et plus particulièrement sur l'art panthéiste et introspectif de Caspar David Friedrich...

 

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